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Après avoir commandé vers 1955 de lourdes motrices diesel pour opérer sur les lignes principales, la SNCB songea à acheter des machines plus légères pour assurer le trafic sur les lignes secondaires, et mettre ainsi un terme à la traction vapeur. Afin de tester les moteurs Cockerill et General Motors non seulement avec une transmission électrique mais aussi une transmission hydraulique, quatre séries de prototypes furent construites. Le type 212 (future série 62/63) constitue la version à transmission électrique et moteur GM, et est directement dérivé du type 205 - série 55, dont il est une version plus léger.

Six exemplaires de ces machines à transmission électrique furent tout d'abord construits par BN en 1961, les trois premiers étant équipés de bogies Flexicoil (type 212.0) et les trois autres de bogies BN (type 212.1). Ces prototypes furent testés avec les autres dans le Brabant. Rapidement, la fiabilité du modèle fut prouvée, si bien que la SNCB commanda 130 machines de ce type, dans la version avec bogies BN. Ces 130 machines furent livrées en trois tranches : 35 motrices entre 1962 et 1963, 40 autres en 1965 et enfin 55 machines en 1966.

Ce sont des locomotives de type Bo'Bo' construites par BN pour la partie mécanique, le moteur est un General Motor et la transmission électrique provient des ACEC à Charleroi. Les motrices sont d'une longueur de 16,790 mètres, d'un poids de 80 tonnes, d'une puissance de 1.030 KW. La vitesse maximale est de 120 km/heure.

Elles ont été livrées en vert avec bande de visibilité jaune. Elles revêtiront pour la plupart la livrée jaune avec bandes vertes. Plusieurs motrices conserveront la livrée verte à bande jaune : il s'agit des motrices 6219, 6244, 6256, 6273, 6289 et 6314. Le 09 janvier 1983, la motrice 6215 fut munie d'un équipement haute tension pour le chauffage électrique des rames voyageurs (et recouverte de la livrée bleue et jaune caractéristique), mais celui-ci consommait tellement de puissance que le dispositif ne fut pas appliquées aux autres machines, et retiré de la 6215 en 1992. Quatre motrices, numérotées 6204, 6220, 6237 et 6304, ont été équipées d'un troisième feu blanc (situé au-dessus du pare-brise), afin de pouvoir circuler sur le réseau néerlandais.

Lors de la renumérotation de 1971, les machines 212.101 à 212.233 reçurent les numéros 6201 à 6333, tandis que les trois prototypes à bogies Flexicoil furent numérotés 6391 à 6393. Dans les années 1980, les bogies de ces trois machines furent remplacés par des bogies BN classiques provenant de motrices accidentées, mais leur numéro ne fut pas modifié pour autant, ce qui explique le "trou" dans la numérotation de la série 62/63.

Les motrices des séries 62/63 ont sillonné l'ensemble du réseau belge, aussi bien avec des trains de voyageurs qu'avec des convois de marchandises.

Plusieurs locomotives appartiennent à la division «Infrastructure» puis "Infrabel" de la SNCB. Elles servent à tracter des trains de travaux, et ont notamment permis la construction du réseau grande vitesse, sous la houlette de TUC-Rail. En 1999, 5 machines ont été achetées par la firme privée néerlandaise ACTS. Quatre locomotives (6225, 6227, 6313 et 6324) assureront le remorquage des trains en détresse sur la nouvelle ligne 2. A cette fin, elles sont munies du système TBL2 ainsi que d'attelages de secours Scharfenberg.


6289 et voitures M1 à Liège Guillemins


6215 - La seule machine ayant revêtu la livrée bleu


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